01/03/2025 vududroit.com  4min #270306

 Soit Zelensky «conclut un accord», soit les États-Unis «s'en lavent les mains», avertit Trump

Les Européens après le passage à tabac de Washington : « ça fait tout drôle d'être à poil »

Au-delà de la schadenfreude qu'il a procuré à ceux qui essaient de résister depuis trois ans à l'inepte propagande russophobe et aux conséquences de l'aveuglement des élites à la réalité du monde, le traquenard tendu à Zelensky dans le bureau ovale appelle quelques observations.

Tout d'abord évidemment l'insondable sottise suffisante de ceux qui nous gouvernent en Europe incapables non seulement de prévoir mais d'imaginer que l'entretien entre Donald Trump et le président ukrainien ne puisse pas bien se passer. Certains allant même jusqu'à dire : « la rencontre entre Zelensky et Trump à Washington est une très grande victoire de l'effort diplomatique franco-britannico-ukrainien. Ce n'était pas facile mais Zelensky l'a fait : Trump le rencontre avant Poutine ». Après le bain de sang du bureau ovale on est contraint de se demander une nouvelle fois : mais qui sont ces gens ? Qui sont ces dirigeants, ces ministres, ces parlementaires ces élus, ces journalistes, ces intellectuels ? Sur quelle planète habitent-ils ? Dans quelle cave sont-ils enfermés ? On savait déjà que tous ces gens aux compétences approximatives (coucou Jean-Noël Barrot) considèrent qu'il était tout à fait inutile d'écouter Vladimir Poutine (vous savez celui qui a 42 cancers et qui boit du sang de bois de cerf pour se soigner) et les dirigeants russes (qui ne sont rien que des moujiks jamais sortis de la période stalinienne). Eh bien, ces indécrottables ignares considéraient également qu'il n'était pas nécessaire d'écouter Donald Trump. Ce qu'il faut c'est l'insulter parce que si on l'écoute pour essayer de comprendre ce qu'il veut pour son pays, on ne va pas s'en sortir. D'ailleurs, on ne va pas non plus écouter son vice-président, juste sortir Bernard Guetta de son EHPAD pour lui vomir dessus sur toutes les chaînes. Et parce que nous on est super fort on va refoutre en taule le roumain dont il avait pris la défense à Munich. Façon pour von der Leyen de lui rappeler qui c'est Raoul. Non mais !

Donc on a dit à Zelensky : « t'inquiète, Macron et Starmer ont tout expliqué à Trump. Tu vas voir, il va te filer tout le pognon et toutes les armes que tu veux. Tu vas pouvoir continuer à rafler les gens dans la rue pour les envoyer se faire massacrer sur le front ». Macron nous avait prévenu sur Tik-tok (!!!).

Alors Zelensky il a bien écouté, s'est déguisé comme d'habitude, avec son pyjama habituel de « gobelin vert » ridicule. Trump l'a accueilli en lui disant « tu t'es mis sur ton 31 aujourd'hui ». Cette entrée en matière aurait dû alerter Zelensky, mais armé de sa condescendante arrogance habituelle, il a pris ensuite Trump et Vance à l'envers. Mauvaise pioche. Mauvaise pioche parce que c'était leur faire un royal cadeau à ces deux là qui n'attendaient que ça pour lui en mettre plein la tronche. Parce qu'il ne faut pas s'imaginer que ce qui s'est transformé en « incendie de benne à ordures » était improvisé. Les Européens ont envoyé Zelensky dans un piège (mortel ?) dans lequel il est tombé à pieds joints.

Macron, Starmer, VDL, Kalas, et autres sont des bricolos politiques, des amateurs. Comment ont-ils pu oublier que pendant quatre ans, ils ont toujours soutenu Biden et les démocrates dans leur combat à mort contre Trump ? Ne pas se rappeler qu'ils ont pris parti pour Kamala Harris pendant la campagne électorale, pendant que leurs médias insultaient Trump tous les jours. Le traitant désormais d'espion russe (!!!). Et puis surtout ils font la démonstration qu'ils ne comprennent rien à ce qui se passe. Donald Trump, cette fois-ci entouré d'une équipe très solide, s'est préparé depuis quatre ans. Et que lui a compris le bouleversement du monde et la nécessité de parer les dangers, financiers, économiques, sociaux, et militaires que les États-Unis y courent. Comme son secrétaire d'État Marco Rubio l'a affirmé, il a donc un projet stratégique qu'il entend mettre en œuvre à marche forcée. Sa priorité est la réforme interne qu'il mène au pas de charge, et sur le plan extérieur, il doit d'abord se débarrasser des boulets. Et comme l'a dit Emmanuel Todd avant son élection : « le premier job de Donald Trump sera celui de gérer la défaite de l'Occident en Ukraine ». Nous y sommes. Ce renversement stratégique est-il le bon pour les USA ? Il est plus facile de raconter l'Histoire quand on connaît la fin. Et même si cette Histoire s'accélère, là nous n'en sommes qu'au début.

Tout ceci était lisible, prévisible, et écrit. Comment les dirigeants européens ont-ils pu se dispenser de faire l'analyse de la victoire politique de Trump et du trumpisme en novembre dernier ?

Trump a dit avant de repartir en Floride : « Soit nous mettons fin à la guerre, soit nous les laissons se battre et nous verrons ce qui se passe. »

Finalement, après la schadenfreude, ça fait tout drôle d'être à poil.

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